La mort n'est que la mort si l'amour lui survit
HISTOIRE D'ORPHÉE

Rêverie poétique et musicale sous les arbres
création 2021

C'est un récit poétique écrit à partir
du mythe d’Orphée et Eurydice

par Jean-Pierre Siméon,
éditions Les Solitaires Intempestifs, 2011.

"Ce texte m'a touché au cœur, il m'a ému et revigoré dès la première lecture et dès cet instant j'ai eu le désir profond de le dire, de le transmettre et d'emblée j'ai senti que je le ferai en pleine nature. Nous vivons de plus en plus hors sol. Orphée naît dans son chant grâce à sa grande ouverture au monde qui l'entoure, à ses pieds nus dans le sol. Là est sans doute le secret... D'emblée aussi j'ai su que la musique, les sons accompagneraient ce texte. Je l'ai lu à mon complice musicien Gérald Bertevas qui s’est dès lors investi à mes côtés. J'ai fait part de cette impérieuse envie à Jean-Pierre Siméon qui m'a immédiatement donné l'énergie de me lancer dans cette aventure, enthousiasmé par le dispositif atypique que nous imaginons pour son Histoire d'Orphée."

Texte : Jean-Pierre Siméon // Conception et jeu : Laurent Menez // Création sonore : Gérald Bertevas // Costume : Annabelle Mallassenet // Regard extérieur : Lucie Raimbault

de Jean-Pierre Siméon

NOUVEAU : nous proposons une version jouée en BIBLIOTHÈQUES !

Festival
Les Nuits de la Mayenne
2021 - Bois du Tay

Images : Prisma Laval
Montage : Gérald Bertevas

DIFFUSION

saisons culturelles et festivals
associations environnementales, jardins, parcs et forêts
particuliers
collèges & lycées via pass-culture
NOUVEAU : EN BIBLIOTHÈQUES

Propos de spectacteurs

"Entre méditation et inquiétude lorsque les premiers sons résonnent à nos oreilles, l’évocation de la tragédie à venir.

Un très beau moment où entre récit et arrangements musicaux, nos oreilles nous ont rappelés le bonheur d’entendre."

- Anne

Le conte surgit, la légende se déroule, enveloppante, développée dans l'histoire du jour, de la nature, de la lumière, des corps, de la sensualité surprise puis les ténèbres et les silences du récitant, ses évolutions parmi nous, ses arrêts. A chacun il raconte.

Je regarde les formes du ciel entre les feuilles mobiles et ma respiration accompagne cet espace libre et clos, que traversent parfois des sons de souffles, de ruissellements. Des sons/chants.

La beauté de ce récit est intimement liée à ce dispositif d'isolement et de regard obligé dans les sphères supérieures des arbres. Tous mes sens sont sollicités, accueillis, accompagnés.”

- Brigitte

"J'ai voyagé. Auprès d'Orphée, tantôt proche et distant. J'ai ressenti, ses émotions et ses vibrations. J'ai été traversé par ses déchirements. Et les arbres m'accompagnaient. C'était magnifique."

- Benjamin

PRODUCTION

  • Théâtre « Les 3 Chênes » / Laval Agglo

  • Département de la Mayenne / appel à projet "créations et nouvelles formes artistiques"

  • iN SiTU

  • Les généreux contributeurs :
    Michel Allanic, Éts Beaumont, Albertine Arnolds, Jean-Marc Bédue, Pierre et Nancy Belan, Hélène Billion, Jean-Philippe Borgogno, Déborah et Romain Bouliou, Sylvie Bourgoin, Marine et Christophe Breton, Emmanuelle Breton, Benoît et Cécile Carteron, Jean-Christophe et Lætitia Chédotal, Véronique Collet, Liliane Davoust, Céline et Christophe Dellis, Sophie Demeusy, Virginie et Thomas Deplace, Juliette Durand, Denis et Astrid Fauvel, Virginie Fouchault, Fernanda et Julien Foucher, Bertrand et Bénédicte Foucher, Yvan Fougeray, Anne-Laure Guenoux, Christine Jeandroz, Philippe Languille, André Lassus dit Layus, Gilles Lemoigne, Marie Léon, Marie-Hélène Lore, Brigitte Maurice, France Menez, Julien et Sabrina Cosulich-Menez, Guillaume et Alexandra Menez, Rose Menez-Allanic, Anne-Sylvie Meslé, Bernard et Christine Mézerette, Patrick et Denise Mézerette, Jeanne Michel, Céline Moreau, Matthieu Mullot, Bernard Petitpas, Guillaume Peyon, Dany Porché, Évelyne et Jean-Yves Rougelot, Vincent Ruche, Yannig Salaün, Isabelle Scoarnec, Christiane Sivignon, Emmanuelle Trégnier, Frédéric Verduzier

« Je vous ai dit déjà le secret d’Orphée
c’est comprendre toutes choses
par la peau par la bouche par les pieds
le secret c’est l’enfance aux pieds nus
celle-là l’étonnée l’obstinée
qui s’étonne de tout dans un rire
qui tout voit et entend
dans le bruissement d’une herbe
dans le déchirement du vent
qui sent dans la feuille qui tremble
le propre battement de son coeur (…)
Orphée l’enfant du soleil
a traversé l’enfance à pieds nus
à pieds nus l’aube et la nuit
à pieds nus le sable et l’ortie
toute science lui est venue par les pieds
et c’est alors qu’il a chanté
quand tout fut en lui »

« (…) et Eurydice aima aima Orphée
la fatigue de son corps qui était
comme la fatigue d’un arbre après l’orage
elle aima sa bouche devenue silencieuse
elle aima elle aima surtout la nuit dans ses yeux
tant de femmes avaient aimé Orphée
tant avaient dansé dans le chant d’Orphée
rêvé d’être une autre corde à sa lyre
elle non elle se moquait du chant du poète
elle elle savait le chant de la terre
le chant de l’arbre et du ciel il était sa propre chair
elle aima Orphée pour la nuit dans ses yeux
elle aima dans ses yeux le chant profond
cela qui n’a pas de nom chez les hommes
et que seuls savent les yeux qui aiment
je les ai vus tous deux oh oui je les ai vus
quand l’un regardait l’autre
on aurait dit un enfant devant la mer (...) »

EXTRAITS DU TEXTE